120 personnes sensibilisées à la protection des mérous et de leurs habitats

environnement 120 personnes sensibilisées à la protection des mérous et de leurs habitats

Par François Huriaux 27 mars 2023 à 11h39

Les enfants étaient nombreux à participer à la conférence animée par la cheffe de projet de la Réserve Naturelle, Aude Berger. (c)François Huriaux

Samedi 25 mars, l’association de gestion de la Réserve Naturelle organisait une matinée d’animations et de sensibilisation à la préservation du mérou dans les eaux saint-martinoises. Environ 120 adultes et enfants y ont pris part.

Samedi matin en se rendant au Galion, il était possible de participer des activités proposées par la Réserve Naturelle : conférences sur la protection des mérous, plongée virtuelle avec des casques de réalité augmentée, plantation de palétuviers, chasse au trésor pour les enfants ou encore observations d’oiseaux limicoles.

Une matinée dédiée aux mérous

La star de l’événement c’était bien lui : le mérou. La matinée était organisée dans le cadre du programme Life Biodiv’OM, un plan d’action mené sur cinq territoires d’outre-mer, qui concerne des espèces ou des habitats marins menacés à l’échelle mondiale. «Ici à Saint-Martin, on a choisi de travailler sur le mérou de Nassau et le mérou géant qui sont les plus gros poissons qu’on peut voir sur nos récifs coralliens. Leurs populations ont largement décliné en raison de nombreuses menaces comme le réchauffement climatique et la surpêche», explique Aude Berger, cheffe de projet au pôle scientifique de l’association de gestion de la Réserve Naturelle. La dernière observation d’un mérou géant remonte à 2020 et celle d’avant en 2014.

Un réseau collaboratif pour les recenser et les préserver

Alors pour venir en aide à ces gros poissons et mieux les connaître, les agents de la Réserve Naturelle ont eu l’idée de créer Les yeux des mérous, un réseau local participatif. «L’idée est d’inviter la population à participer et à nous faire remonter toutes les informations possibles lors d’observation en mer comme la date, la taille, le lieu, une photo ou encore le nom de l’espèce. Il suffit d’un masque et d’un tuba», poursuit Aude Berger. Depuis 2019, la Réserve Naturelle a récupéré une trentaine de données.

Planter des palétuviers

Mais l’observation et la capitalisation de données ne sont pas les seules solutions pour préserver les mérous. Au cours de la matinée, un autre stand invitait le public à planter un palétuvier en échange d’un don libre. Les agents de la Réserve accompagnaient les personnes dans la mangrove pour replanter ces arbres. « Le palétuvier est un arbre exceptionnel qui peut pousser dans l’eau salée et qui sert d’habitat aux post-larves des mérous », explique Julien Chalifour responsable scientifique au sein de la Réserve Naturelle. Au total ce seront une vingtaine de palétuviers qui auront été replantés.