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Tri sélectif, ce n’est pas le moment de baisser les bras !

Par Agathe Mathieu      28 novembre 2018 à 15h14


  A droite le compostage des déchets verts, à gauche le compressage du métal, au centre le traitement du plastique, du carton et du verre. Photo©Agathe Mathi
Le recyclage des déchets a connu une période de creux après le passage d’Irma, mais les acteurs concernés sont confi ants quant à la reprise de la fi lière et incitent les habitants à poursuivre leurs efforts.
Si le recyclage des déchets commence son chemin chez les particuliers, via les bornes de tri, la partie la plus importante du processus s’effectue à Cul-de-Sac. Une fois collectés, les déchets recyclables sont déposés à l’éco-site des Grandes Cayes, géré par l’entreprise Verde SXM. Irma a quelque peu bousculé le fonctionnement du site, relèguant le traitement des déchets recyclables au second plan. Après le passage du cyclone, 57 000 tonnes de déchets –encombrants ménagers et recyclables confondus- ont dû être stockées sur l’éco-site, soit 20 000 tonnes de plus que la quantité de déchets traités annuellement. Un arrêté préfectoral complémentaire à ceux réglementant déjà le site a permis une augmentation du matériel et des capacités de traitement pour faire face à cette situation de crise. «Mais il a fallu faire des choix. La priorité était aux déchets ménagers, qui pourrissent et sentent mauvais», raconte Patrick Villemin, président de Verde SXM. «Puis nous avons eu à gérer d’énormes volumes de ferraille : toitures, voitures…».

Les déchets métalliques, collectés à la déchetterie ou lors de collectes en porte à porte, sont habituellement compressés en cubes de métal avant d’être expédiés vers des marchés internationaux de reprise de ferrailles pour devenir des matières premières secondaires pour l’industrie métallurgique. Mais actuellement, des problèmes de transporteurs se posent. 3 000 tonnes de ferrailles sont toujours en attente d’être exportées par bateau. Elles devraient l'être en début d'année prochaine. L’électroménager, qui transite également par la déchèterie, est envoyé en Guadeloupe chez AER, une unité de démontage et de recyclage. Les déchets verts sont broyés puis mélangés avec les boues d’épuration produites par les stations. Ils sont ensuite étalés sur une dalle de béton pour compostage avant d’être passés dans un crible pour devenir un produit fini proposé à la vente.

Le verre est broyé et transformé en gravier ou en sable, qui est ensuite réutilisé dans les secteurs du BTP et de la décoration. Mais le broyeur, qui a traité 298 tonnes de verre en 2017, a été endommagé par le cyclone. Un nouveau a été commandé et devrait arriver pour Noël. Patrick Villemin estime au 15 janvier la reprise totale de la filière verre. «En attendant, tout le verre est stocké pour être traité ultérieurement».

Concernant le plastique, le carton et l’aluminium, les déchets sont normalement compactés en balles grâce à une presse afin de diminuer leur volume. Ils sont ensuite expédiés vers Ecodec en Guadeloupe. La presse à balles, fortement abimée par le cyclone, est en cours de réparation. «Les systèmes hydraulique et électrique sont totalement à refaire», précise Patrick Villemin. Elle devrait reprendre du service pour la fin de l’année.
Enfin, les huiles usagées collectées chez les garagistes sont actuellement contenues dans une cuve de dépannage avant de rejoindre Rouen pour être recyclées. Quatre citernes ont été déjà été envoyées en 2018.
L’éco-site reprend donc peu à peu du poil de la bête. «On ne peut nier qu’il y a eu une période de creux en matière de tri sélectif», reconnaît Patrick Villemin. «Mais maintenant il faut se remobiliser pour être prêt à relancer tout ça dès le début de l’année prochaine».

Vers une vraie politique en matière de tri des déchets

A force d’entendre tout et son contraire, une bonne partie de la population semble avoir délaissé ses habitudes de tri après le passage d’Irma. Il faut dire que dans les rues, les colonnes de tri se font plus rares, ce qui n’incite pas à agir pour la planète. La Collectivité en avait installé une centaine en 2016, qui venaient s’ajouter à la trentaine déjà en place. Aujourd’hui, une soixantaine ont été abimées ou emportées par l’ouragan. Sur 136 bornes avant Irma, 39 pour le plastique et 42 pour le verre sont encore en état.

Une convention a été signée cet été entre la Collectivité et Citéo, une société de droit privé investie par les pouvoirs publics de la mission de gestion des déchets. L’objectif : «amener les bonnes habitudes de tri dans les écoles et dans les bureaux. Les maisons suivront», explique José Carti, chargé de mission à la direction de l’Environnement et du Cadre de Vie de la Collectivité. Un appel d’offres vient d’être lancé pour réaliser une étude. La Collectivité prévoit ensuite d’installer de nouvelles bornes de tri, de mettre en place des campagnes de communication et de développer deux écoquartiers sur l’île. A l’impatience de la population, José Carti répond qu’«il vaut mieux attendre 6 mois de plus et faire les choses bien, plutôt que de faire et devoir tout changer ensuite».

En attendant, même les gestes les plus simples ne sont pas évidents pour tout le monde. «Nous avons l’impression qu’avec Irma les gens ont oublié les règles». Une campagne devrait être mise en place début décembre pour rappeler «les bonnes manières» : «l’heure à laquelle il est préférable de sortir sa poubelle, les jours de ramassage des encombrants, le fait que la déchetterie est gratuite…». Pendant environ 6 mois, différents messages seront diffusés par voie de presse (pubs, interviews radio…).

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