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justice
12 mois de prison pour avoir acheté et revendu des armes

Par Agathe Mathieu      07 novembre 2019 à 12h46
Andy P., 29 ans, comparaissait hier devant le tribunal en procédure de comparution immédiate pour transport et détention d’armes à feu. Il a été envoyé à la prison de Basse-Terre à la suite du procès pour purger sa peine de 12 mois d’emprisonnement.
Un pistolet semi-automatique, un revolver, un glock et 19 cartouches de calibre 40. Un véritable arsenal. C’est ce que retrouvent les gendarmes entre le siège conducteur et le siège passager d’une voiture de location lors d’un contrôle le 2 novembre dernier. Des perquisitions sont menées au domicile du conducteur, Andy P., puis chez sa mère, mais restent infructueuses. Placé en garde à vue, le suspect explique avoir reçu les armes par colis postal et les avoir récupérées du côté hollandais. Mis en contact par un intermédiaire avec une personne vivant aux Etats-Unis, il avait acheté ces armes pour les revendre. «Je voulais faire de l’argent rapide et facile, qui aujourd’hui me coûte cher», reconnaît-il à la barre, précisant que les armes lui auraient rapporté 8 000 dollars pour un prix d’achat de 2 000 euros. De l’argent dont il souhaitait se servir pour acheter une voiture et rembourser ses dettes de 12 000 à 13 000 euros auprès de sa banque.

Le colis reçu des Etats-Unis contenait en fait 5 armes, dont deux avaient déjà été revendues avant le contrôle des gendarmes. «Vous avez donc des personnes qui vous passent commande ?», lui demande le Tribunal. «Oui et pour les autres armes je dois m’en débarrasser le plus vite possible», répond-il, c’est-à-dire les revendre. «Par peur des représailles», le prévenu n'a pas indiqué à qui il avait vendu les premières. «Si une arme que vous avez vendue sert à commettre un meurtre, vous pourriez être poursuivi pour fourniture de moyens», souligne le Tribunal pour provoquer un déclic chez le prévenu, dont le casier vierge et la situation professionnelle interrogent sur la récurrence de l’action. Pour le vice-procureur, des échanges téléphoniques avec l’intermédiaire prouvent que «cette affaire était bien organisée» et que «ce n’était pas la 1ère fois».

Réquisitions et défense


«Il y a des armes quasiment partout sur cette île», regrette le vice-procureur. «Détenir et revendre des armes de guerre n’est pas un fait banal mais grave», insiste-t-il, précisant que ce délit est passible de 7 ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende. Au vu du casier judiciaire vierge du prévenu, le ministère public requiert 1 an de prison, 3 000 euros d’amende et laisse à l’appréciation du tribunal le choix d’un mandat de dépôt ou d’un bracelet électronique.

Sans nier la gravité des faits, l’avocat du prévenu considère que son client «n’est pas à la tête d’un réseau organisé (…) le tribunal a lui-même prouvé la facilité déconcertante avec laquelle on peut se faire livrer des armes côté hollandais». Sa «dette colossale» et ses «choix regrettables» ne «cautionnent pas son acte mais l’expliquent», poursuit l’avocat de la défense. Pour lui, «le mandat de dépôt viendrait détruire ce monsieur» qui «a un passé de délinquant mais aussi un avenir», a-t-il conclu, appelant plutôt le Tribunal à placer au dessus de lui «une épée de Damoclès (du sursis, NDLR) pour s’assurer de l’absence de récidive».

Verdict


Après en avoir délibéré, le Tribunal a condamné A.P. à 12 mois d’emprisonnement avec maintien en détention et une interdiction de détenir une arme sans autorisation pendant 5 ans. «Vous contribuez à la circulation et à la vente de ces armes, qui servent notamment à faire des braquages», a conclu le Tribunal pour justifier sa décision.

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