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Covid-19 : lancement de la campagne de vaccination

Par Grégory Rohard      19 janvier 2021 à 13h25
La campagne de vaccination a démarré sur le territoire. Depuis son lancement le 13 janvier dernier, pas moins de 63 personnes se sont d’ores et déjà portées volontaires et les inscriptions se poursuivent. L’Agence Régionale de Santé entend adapter le dispositif à la demande.
La phase 1 de la campagne de vaccination contre le virus de la Covid-19 a débuté la semaine dernière sur le territoire. Les premières doses du tant attendu vaccin sont arrivées à Saint-Martin par avion le mardi 12 janvier dernier. D’autres seront acheminées au gré de la demande et en fonction de «l’appétence» des citoyens pour le vaccin, argumentait le directeur territoire de l’Agence Régionale de Santé, Paul Guibert, à l’occasion d’une conférence de presse diligentée par le comité de pilotage pour la finalisation de la stratégie de déploiement de la vaccination contre le virus Covid-19 dans les îles du Nord. Une stratégie logistique au « goutte-à-goutte » nécessaire en raison des conditions spécifiques à la conservation du vaccin et de l’absence de site de stockage dans les Îles du Nord. «Une fois décongelés, les vaccins doivent être utilisés dans les 5 jours suivants», a expliqué l’Agence Régionale de Santé qui peine encore aujourd’hui à évaluer l’intérêt que portera la population pour le vaccin. Ainsi le comité de pilotage envisage d’adapter la stratégie aux besoins et à la demande. On estime aujourd’hui à 63 le nombre de volontaires saint-martinois à avoir bénéficié de la première dose du vaccin développé par Pfizer et BioNtec depuis le lancement de la stratégie vaccinale nationale mercredi dernier sur le territoire. Une seconde injection sera administrée aux volontaires 21 jours après la première.

Une stratégie en trois phases


«Le déploiement de la vaccination se fera progressivement selon une logique simple : priorité sera donnée aux publics les plus vulnérables au virus et les plus susceptibles de développer des formes graves de la maladie», avait déclaré le Premier ministre Jean Castex le 03 décembre dernier. Ainsi la phase 1 de la stratégie vaccinale aura pour objectif de permettre la vaccination de l’ensemble des personnes à risque de forme grave de Covid-19 afin de réduire les hospitalisations et les décès et les personnes qui sont fortement exposées au virus. A commencer par les résidents des Etablissements d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (Ehpad), et des soignants âgés de plus de 50 ans et/ou présentant des comorbidités. Le mercredi 13 janvier dernier 8 personnes de l’Ehpad Bethany Home ont reçu les premières doses du sérum.
La phase 2 de la campagne vaccinale conçue par la Haute Autorité de santé (HAS) concernera les personnes ayant plus de 75 ans, puis les personnes de 65 à 74 ans ayant une comorbidité, puis les autres personnes de 65 à 74 ans.

Un « dispositif mouvant »


Guichet unique, numéro de téléphone dédié, adresse mail. Le comité de pilotage se penche encore sur la stratégie la plus efficiente pour recenser les personnes souhaitant se voir administrer le vaccin. A l’absence de données statistiques à jour et à même de quantifier les personnes concernées localement par les différentes phases de la campagne de vaccination, s’ajoute la problématique des personnes isolées. Un travail aurait été amorcé par la Collectivité de Saint-Martin pour diffuser l’information à l’ensemble des résidents de la partie française de l’île. «Nous utiliserons tous les canaux nécessaires», a expliqué le Président de la Collectivité Daniel Gibbs. Le comité de pilotage compte également sur les personnels de santé (infirmiers, kinésithérapeutes) pour recenser les personnes volontaires isolées. Ainsi le comité de pilotage a indiqué qu’il n’y aurait pas de calendrier précis. «C’est en fonction de la demande du territoire que nous allons nous adapter et faire évoluer les choses. C’est un dispositif mouvant pour s’adapter aux contraintes et aux besoins des territoires».

Entre espoir et inquiétude


Si cette « arme » contre le coronavirus développée par les laboratoires suscitent l’espoir d’en finir avec la pandémie, elle soulève aussi son lot d’inquiétudes et d’interrogations. Des questionnements encouragés par la défiance que la population nourrit vis à vis des autorités sanitaires et du gouvernement depuis le début de la crise. Un scepticisme qui n’atteint pas seulement les traditionnels « antivax » mais également une part non négligeable des Français qui ne se disent pas prêts à se faire vacciner. Au nombre des raisons qui poussent les citoyens à la défiance, demeure la rapidité avec laquelle le vaccin produit par Pfizer et BioNtech a été inoculé sur le marché mais également la technique employée ; celle de l’ARN messager. Ainsi le vaccin utilisé contre la covid-19 diffère des vaccins classiques constitués de virus inactivés, ou atténués, ou de protéines. Dans le cadre du vaccin à ARN messager, l'organisme va fabriquer lui-même son propre vaccin à partir de l'injection d'une partie du code génétique du virus. Ces vaccins sont plus faciles à produire que les vaccins classiques, ce qui explique en partie leur développement rapide. Le vaccin inquiète également en raison du manque de littérature scientifique sur le sujet et du manque de recul. Au dimanche 17 janvier dernier près de 422 127 personnes ont reçu au moins une première dose de vaccin contre le coronavirus en France, selon les chiffres du ministère de la santé. Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), seuls «six effets indésirables graves avec une évolution favorable ont été observés en France avec le vaccin Comirnaty de Pfizer/BioNTech lors de cette troisième semaine de vaccination : 4 cas de réactions allergiques et 2 cas de tachycardie». Le résident d’un Ehpad aurait par ailleurs succombé deux heures après la vaccination sans qu’aucun lien n’ait été effectué par l’Ansm. «Le patient ne présentait pas de signes physiques de réactions allergiques. Au regard de ces éléments, des antécédents médicaux et du traitement lourd de la personne, rien ne permet de conclure que ce décès est en lien avec la vaccination», indique cette dernière dans son point de situation sur la surveillance des vaccins contre la COVID-19 daté du 14 janvier dernier. En Norvège, où environ 33 000 personnes ont été vaccinées, 13 d’entre elles ont trouvé la mort après avoir reçu la première injection du vaccin développée par Pfizer-BioNTech. «Les rapports pourraient indiquer que les effets secondaires courants des vaccins à ARNm, tels que la fièvre et les nausées, ont pu entraîner la mort de certains patients fragiles», a relevé Sigurd Hortemo, le médecin en chef de l'Agence norvégienne du médicament, cité par le média norvégien Norway Today jeudi dernier. «Le nombre d’incidents jusqu’à présent n’est pas alarmant et conforme aux attentes», a de son côté réagi le laboratoire Pfizer dans un communiqué.

Il a dit...


Charles Vangeederhuysen, gynécologue-obstétricien au CH Louis Constant Fleming
« Je pense que le vaccin a fait la preuve de son efficacité. Je sais que nous n’avons pas toutes les données concernant ce vaccin mais il est évident que si l’on se penche sur la balance entre les avantages et les inconvénients, je pense qu’il faut se faire vacciner. Moi je me fais vacciner essentiellement pour deux raisons, pour une protection personnelle mais aussi pour la protection de mon entourage et celle de la population. Se faire vacciner aujourd’hui, c’est un acte citoyen. Ici (au centre hospitalier Louis Constant Fleming-Ndlr), la plupart des personnes qui ont choisi de se faire vacciner sont des médecins, des personnels de santé, et c’est très significatif. Si nous pensions qu’il y ait le moindre danger grave avec ce vaccin, je pense que nous n’aurions pas une quarantaine de médecins prêts à se faire vacciner. »

+ d’info


Quid des personnes ayant déjà eu la Covid-19 ?
La Haute autorité de la santé estime qu’il n’est pas nécessaire, à ce stade, de vacciner systématiquement les personnes ayant déjà été infectées par la Covid-19. Cependant, ces personnes peuvent être vaccinées si elles le souhaitent, après échange avec le médecin. Dans ce cas, il faut respecter un délai minimal de 3 mois après le début des symptômes avant de procéder à la vaccination et ne pas vacciner s’il y a des symptômes persistants.


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