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Le diabète, une maladie encore peu connue

Par Florianne Amblard      10 juin 2018 à 12h02


  Photo©Florianne Amblard
A l’occasion de la semaine de prévention et de dépistage du diabète, qui avait lieu du 4 au 8 juin, l’association Saint-Martin Santé organisait des évènements tous les jours. Des dépistages ont été proposés à la population mais également des activités physiques. Le diabète reste une maladie très répandue sur Saint-Martin, en raison des habitudes alimentaires favorisant les aliments gras, sucrés ou salés.
«C’est la semaine de prévention et du dépistage du diabète» annonce Chantale Thibaut présidente de l’association Saint-Martin Santé, aux passants du Front de Mer de Marigot. Installés sous une tente les bénévoles de l’association aidés par le Lion’s Club offrent un dépistage gratuit du diabète et testent l’hypertension. Les passants s’arrêtent volontiers et écoutent les conseils des spécialistes de la santé présents.
Le diabète est une maladie chronique caractérisée par une hyperglycémie chronique, c’est-à-dire un taux anormalement élevé et permanent de sucre dans le sang. Les dernières données sur le diabète à Saint-Martin datent de 2015 et plus de 14,5% de la population était atteinte par la maladie. Saint-Martin Santé suit 350 patients diabétiques sur l’éducation thérapeutique. L’association travaille également sur plusieurs types de maladies chroniques, notamment l’hypertension, l’obésité et le diabète qui sont souvent liées. A noter que le nombre de patients augmente chaque année, pour plusieurs raisons : l’allongement de l’espérance de vie, les changements de mode de vie (plus de sédentarité, le grignotage et la mauvaise alimentation).
Même si les associations comme Saint-Martin Santé œuvrent pour la prévention de ces maladies à travers leurs différentes actions, cette maladie chronique est encore très peu connue. L’association souhaite plus de contacts avec la population : «nous devons aller frapper aux portes des maisons dans les quartiers pour expliquer aux gens ce qu’est le diabète» souligne Chantale Thibaut. L’étude Constant réalisée en 2013, avait mis en exergue que plus le niveau scolaire et le niveau social était bas plus ces populations étaient touchées par ces pathologies. Pour faciliter le contact avec cette population, l’association utilise les radios locales pour diffuser des messages, et travaille avec les associations de quartier pour une approche facilitée. La situation financière des ménages explique également la préférence d’achat pour des aliments peu coûteux mais pas forcément bons pour la santé. L’association conseille ses patients atteints de diabète : «je leur explique qu’ils peuvent déjà réduire les quantités, mais aussi au lieu d’acheter une boite de thon à l’huile, ils peuvent acheter du thon à l’eau» précise Chantale Thibaut. Des changements simples qui peuvent améliorer la vie des diabétiques. Le passage de l’ouragan Irma aura aussi chamboulé la vie des malades du diabète en changeant leurs habitudes nutritives. L’association a remarqué qu’un grand nombre de personnes se souciait moins de leur santé. Les personnes priorisent leurs dépenses sur la sécurisation de la famille plutôt que sur leur santé. De plus le stress favorise l’augmentation du sucre et la tension artérielle, et entraine des comportements impulsifs tel que le grignotage.
Depuis janvier Saint-Martin Santé organise des ateliers bien-être avec des thérapeutes pour les personnes atteintes de maladies chroniques : «notre objectif est de leur rendre leur autonomie face à la gestion du stress» explique la présidente de l’association.
Point positif, depuis un an, de plus en plus de personnes pratiquent une activité physique comme la marche. La présidente Chantale Thibaut précise qu’«il faut marcher trois fois par semaine 30 minutes minimum pour avoir un résultat».

Q

u’est ce que le diabète et comment est-il diagnostiqué ?

Il existe deux types de diabète, celui de type 1 et celui de type 2.
Le diabète de type 1 se développe le plus souvent pendant l’enfance, à l’adolescence ou chez les jeunes adultes. Un diabète qui peut-être héréditaire. Il va apparaître lorsque le pancréas n’est plus capable de produire une quantité suffisante d’insuline, résultat de la destruction par le système immunitaire des cellules B du pancréas responsable de la production d’insuline. Cette diminution puis l’absence d’insuline entraine progressivement une élévation permanente de la glycémie. Ce type de diabète est traité par l’apport en insuline pour remplacer celle non produite.
Le diabète de type 2 survient habituellement à l’âge adulte et chez les personnes présentant une obésité ou un surpoids. Le diabète de type 2 est favorisé par plusieurs facteurs, notamment les antécédents familiaux, l’obésité, la sédentarité, l’âge et les habitudes alimentaires. Ce type de diabète est caractérisé par deux types d’anomalies : l’insulinorésistance qui est une anomalie de l’insuline sur ses tissus cibles, entrainant une « résistance » de l’organisme à l’action de l’insuline. La seconde anomalie est l’épuisement de la sécrétion d’insuline par le pancréas, qui n’est plus capable de produire des quantités suffisantes, on parle alors d’insulinopénie.
Le traitement du diabète de type 2 consiste à normaliser la glycémie à l’aide de mesures dîtes « hygiéno-diététiques ». Le diabète de type 2 est silencieux et indolore, il peut passer longtemps inaperçu et ne se révéler qu’à l’occasion d’une complication.
Les premières mesures diététiques et d’hygiènes de vie prescrites après le diagnostique d’un diabète de type 2, sont tout d’abord d’adopter une alimentation équilibrée et de pratiquer une activité physique régulière.

Un parcours pour sensibiliser au diabète

Depuis 9h, et un groupe de bénévoles est prêt à accueillir le public dans les locaux de l’association Saint-Martin Santé, pour parler de diabète. «On va chercher les passants, pour les motiver à parler et les dépister», explique Célya Brige, assistante de coordination à l’association Saint-Martin Santé. Le dépistage ne dure que...

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