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85 personnes toujours dans l’attente d’un logement

Par Florianne Amblard      16 février 2018 à 15h55


  Photo©Florianne Amblard
Cinq mois après le passage d’Irma, l’ancienne école primaire Nina Duverly accueille toujours 85 personnes ayant perdu leur logement. La situation est difficile pour ces personnes qui ne trouvent pas de solution. La pénurie de logement, et pour certains la perte de leur emploi, ne facilite pas les choses. La Collectivité en charge de l’abri tente de trouver des solutions.
Des enfants jouent dans la cours de récréation, ils sont plus d’une dizaine en cette fin d’après-midi. Dans l’ancienne école primaire de Marigot, les tables et les chaises des salles de classe ont été remplacées par des lits de camp et des valises. La cantine est devenue à la fois une cuisine collective et le bureau de la coordinatrice des lieux, Catherine Vermot de Boisrolin, mise à disposition par la Collectivité.

Aujourd’hui encore, ce sont 85 familles dont près de 35 enfants qui vivent dans cette école. Des personnes qui ont trouvé refuge dans les abris anticycloniques avant ou après l’ouragan Irma en septembre dernier. Ils ont tous perdu leur logement, et pour certains leur travail. Ces personnes ont d’abord été logées dans des tentes à Grand Case. Mais très vite, la Collectivité s’est rendue compte de la fragilité des tentes, et a décidé de faire déménager les 150 personnes à l’école Nina Duverly. La coordinatrice des lieux explique que «l’école était vouée à la destruction. Pas pour cette rentrée mais dans un futur proche». La Collectivité se donne jusqu’en juin pour trouver une solution pour ces personnes, après cette date ils fermeront les portes de l’école. Selon la coordinatrice de l’abri : «au départ ils étaient 10 à 13 par chambre, puis le nombre a diminué et on les a placé par affinité. Il y a des liens entre tout le monde, la vie au quotidien se passe très bien».
Catherine Vermot de Boisrolin explique que plusieurs associations viennent apporter leur aide, le Secours Populaire et la Collectivité pour les denrées alimentaires et produits d’hygiènes. La Croix Rouge vient avec le bus santé pour faire des dépistages. Trait d’Union, association d’aide aux victimes, effectue un travail d’accompagnement et de lien entre les familles et les différentes institutions pour essayer de leur trouver un logement. Une équipe composée d’un juriste, d’une assistante sociale et d’une psychologue organise des permanences sur place deux fois par semaine depuis près d’un mois.
«Les familles veulent quitter l’abri, mais il y a une pénurie de logement», explique la coordinatrice Catherine Vermot de Boisrolin. Les personnes qui ont quitté Nina Duverly l’ont fait après avoir sécurisé leur habitation. Plusieurs familles ont aussi effectué des départs volontaires et ont quitté Saint-Martin. Un travail est effectué par la Collectivité et les associations qui se rencontrent régulièrement pour essayer de trouver des solutions. La coordinatrice assure que «Annick Petrus en charge du pôle solidarité et famille vient très souvent ici, elle s’assure du suivi des familles». Des dossiers ont été remis aux habitants pour faire des démarches pour des logements sociaux, mais là aussi pour le moment il n’y a pas de solutions.

« Pas d’intimité, nous sommes 11 dans la chambre »


Les habitants de l’abri rencontrés sur place ont un discours quelque peu différent. Les familles expliquent ne pas avoir d’aide pour la nourriture, et affirment rencontrer des difficultés pour se nourrir : «nous avons accès aux cuisines de 7h à 19h, en dehors de ces horaires le bureau et la cuisine sont fermés. Ils n’y a pas de réfrigérateur, donc pas de possibilité de conserver de la nourriture». Vezkino qui réside à l’abri avec son fils exprime ses difficultés : «ça nous coûte cher de ne pas pouvoir conserver notre nourriture, on doit le plus souvent aller acheter des plats dehors».
La nourriture n’est pas la seule difficulté, dormir est devenu un calvaire pour beaucoup. Le soir malgré les deux personnes assurant la sécurité, les habitants se plaignent de cris et disputes à n’importe quelle heure de la nuit, et des personnes fortement alcoolisées. La plupart des personnes présentes dans l’abri sont des familles avec enfants, ou des femmes seules avec enfants. Chacun cherche un logement, mais la pénurie est bien présente.
Manicile travaillait sur le marché de Marigot avec son mari. Irma leur a tout pris, la maison et leur stand. Leur fille est en terminale à la Cité Scolaire, «c’est parfois difficile de travailler mais je m’en sors», explique la jeune lycéenne. Manicile n’a pas encore reçu d’aide pour les travailleurs indépendants, son seul revenu est l’aide de la CAF et le propriétaire de la maison dans laquelle ils vivaient n’a pas les moyens de reconstruire.
Micheline, elle, vit ici seule avec ses trois enfants, elle réside actuellement dans une salle de classe avec onze personnes au total, «c’est difficile pour ma fille qui est en 3ème. C’est compliqué de travailler, elle ne peut pas se concentrer».
Trois douches en extérieur sont à la disposition des 85 personnes, certains nous ont parlé de problèmes d’hygiène. La fille de Micheline et celle de Silienne ont toutes les deux contracté des staphylocoques.
Les habitants expliquent avoir été reçu «une fois» par la Collectivité. Des documents à remplir leur avaient été remis pour solliciter aux logements de la Semsamar. Pour le moment, ils ne voient pas d’issue à leur situation. Ils espèrent simplement retrouver le calme d’un vrai logement rapidement.

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