L’accueil de jour de la Croix-Rouge inauguré

social L’accueil de jour de la Croix-Rouge inauguré

Par Agathe Mathieu 12 décembre 2019 à 16h17

Depuis mi-octobre, la maison Croix-Rouge de Concordia propose à nouveau un espace pour accueillir les plus démunis. Le lieu a été inauguré jeudi 12 décembre à l’occasion du déplacement à Saint-Martin de Frédéric Pichonnat, le directeur Outre-mer de la Croix-Rouge.

Les lundis, mercredis et samedis de 8h30 à 11h30, l’accueil de jour met à la disposition des personnes en situation d’extrême pauvreté un vestiaire, une blanchisserie, deux salles de douche avec miroir, des sanitaires dont un accessible aux personnes à mobilité réduite, un espace de cuisine et un coin lecture. Une fois par mois, un suivi médical est proposé par un médecin et une infirmière. Des dépistages du VIH, du diabète, de l’hypertension ou encore du cholestérol sont également proposés.

Le lieu a été inauguré jeudi 12 décembre à l’occasion du déplacement à Saint-Martin de Frédéric Pichonnat, le directeur Outre-mer de la Croix-Rouge. «Combattre la misère c’est pouvoir garder sa dignité», a rappelé Solange, bénévole et responsable de l’accueil de jour. Ce dispositif d’accueil de jour vient en complémentarité des activités mobiles (maraudes sociales de l’équipe mobile d’intervention sociale et des bénévoles de la Délégation territoriale de Saint-Martin), a également rappelé Ketty Karam-Fischer, présidente de la délégation territoriale nouvellement élue.

Frédéric Pichonnat a tenu à remercier tous les partenaires de la Croix-Rouge qui ont œuvré à la restauration de ce lieu après Irma et qui oeuvrent chaque jour pour l’intégration sociale des personnes fragilisées.

Ils ont dit…

Dimitri, bénéficiaire
«Je viens prendre ma douche et mon petit-déjeuner régulièrement ici. S’il n’y avait pas l’accueil de jour je ne pourrais pas manger. Je me suis retrouvé à la rue après avoir perdu mon emploi sur un chantier. Maintenant je n’ai plus de travail déclaré, plus de logement et plus de papiers d’identité. J’ai essayé de chercher du travail mais quand le patron sait que tu es à la rue, c’est hors de question. Je ne dors quasiment pas la nuit, je garde toujours un œil ouvert, donc je ne pourrais même pas être en forme pour travailler le lendemain.»

Marie-Laure, bénévole
«Depuis l’ouverture, ils sont environ 17 à venir régulièrement. Tout se passe bien, ils sont respectueux les uns des autres. Beaucoup viennent chercher de la lecture. Ils ont aussi souvent besoin de parler. On aimerait maintenant ajouter une télévision et un ordinateur pour ceux qui souhaitent réaliser leur CV.»