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Des représentations théâtrales pour découvrir l’histoire de George Daniel alias l’empoisonneur

Par Laura Bouaricha      29 juin 2022 à 11h16
La 174e commémoration de l’abolition de l’esclavage à Saint-Martin marque les esprits grâce au projet commun porté par Stéphie Gumbs et l’Office du tourisme, «Lights On Freedom Fighters». Depuis le mois de mai, le projet met en lumière quatre personnages de la résistance saint-martinoise au temps de l’esclavage. Après One Tété Lohkay, c’est au tour de George Daniel, dit l’empoisonneur, de faire sont entrée sur la scène de l’Office du tourisme, à Marigot.
À la croisée d’une histoire mystique, l’empoisonneur est un dieu des plantes. Et bien qu’on puisse croire que ce personnage sort d’un conte pour enfants, il a bel et bien existé. George Daniel a vécu à Saint-Martin. Esclave, il a usé de son intelligence pour aider ses semblables et résister à ses bourreaux.

Stéphie Gumbs, passionnée par l’histoire de Saint-Martin, a retrouvé des traces historiques qui attestent qu’en 1843, un juge de paix a effectué une tournée dans les
plantations de l’île. Dans un rapport, il a décrit un climat très agité à Quartier d’Orléans : «M'étant informé des motifs qui troublaient sa tranquillité ordinaire, il me fut répondu que l'agitation dans laquelle je voyais la population libre et esclave de ce quartier provenait de la découverte qui venait d'être faite d'une série de crimes d'empoisonnement». Ces crimes furent attribués à George Daniel. L’homme fut amené le jour même à Marigot pour être jugé. Si on ne connaît pas l’ampleur des empoisonnements opérés par George Daniel, il est l’illustration bien réelle d’une forme de lutte contre l’esclavage.

Dès ce vendredi 1er juillet, la population saint-martinoise pourra découvrir ce personnage atypique. «George Daniel est un Robin des Bois», lance Stéphie Gumbs, à l’initiative du projet. «Il est du mauvais côté de la loi dans un système cruel qui réduit des personnes à l’esclavage».

Stéphie Gumbs met l’accent sur un personnage ambivalent, qui par ses connaissances peut donner la vie mais aussi l’ôter. George Daniel soulève donc la question de la légalité et la morale : «Qu’est-ce qu’on est poussé à faire dans des circonstances défavorables comme l’était l’esclavage ?»

Tiraillé entre ce qui est bien, mal, ce personnage a probablement commis des actes d’empoisonnement sous le prisme d’une cause qu’il jugeait juste. Pourtant, l’histoire n’a pas fait George Daniel un héros et d’ailleurs, d’après les archives retrouvées, il aurait agit sans s’inscrire dans un combat politique ou militant.

Le spectacle proposé ce week-end soulève aussi la définition du mot «résistance». «Résister, ça n’est pas juste fuir ou rester. Durant l’esclavage, époque violente, chacun essayait de s’en sortir comme il pouvait. La résistance passait tout aussi bien par la fuite, la grève, une proximité avec le maître ou un avortement, entre autres. Il existe de nombreuses nuances et l’histoire de George Daniel s’inscrit dans celles-ci. Sa vie montre un autre type de résistance que celles qui plus connues».

Les six représentations se joueront en français et en anglais saint-martinois afin que ce patrimoine culturel soit à la portée d’un large public.

Lights on : Freedom Fighters


Les représentations théâtrales de George Daniel alias l’empoisonneur, auront lieu du vendredi 1er juillet au dimanche 3 juillet, à partir de 19h30 devant le kiosque de l’OT sur le Front de mer, à Marigot. L’accès est gratuit.

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