Réunion citoyenne pour lutter contre l’insécurité routière

à la une Réunion citoyenne pour lutter contre l’insécurité routière

Par Michael Scholze 01 juin 2022 à 11h46

Illustration. (c) Gendarmerie de Guadeloupe et des Îles du Nord

Mardi 31 mai, en fin de journée, une réunion se tenait à la Baie Orientale à l’initiative du groupe Facebook « Insécurité routière à St-Martin, mobilisons-nous » mis sur pied par Claude Isopescu. Une douzaine de personnes se sont déplacées pour partager des idées sur l’amélioration de la sécurité routière. Une série de doléances sera présentée aux autorités en vue d’un changement d’attitude sur la route.

Depuis le décès tragique sur la route de Sarah Lellouche il y a 10 jours, une mobilisation citoyenne s’est formée autour d’une pétition pour mettre fin à l’insécurité routière. Cette pétition a récolté un peu moins de mille signatures.

Dans la mouvance de cette pétition, le groupe Facebook « Insécurité routière à St-Martin, mobilisons-nous », créé il y a sept jours s’est voulu le relais de cette crainte sociétale et routière. « Les gens ont été touchés par le décès de Sarah », soutient Claude Isopescu, fondateur du groupe. « On s’était accoutumé à voir des motos nous klaxonner pour nous dépasser par le centre de la route. On était trop habitué à voir des gamins faire des roues arrière n’importe où et sans protection. L’accident de Sarah a montré une prise de conscience et un ras-le-bol ».

Au bout de cette réunion, aucune grande décision n’a été prise si ce n’est de rassembler et mutualiser des doléances. Celles-ci seront présentées aux autorités compétentes, Préfecture et la COM. « Nous avons une rencontre prévue avec le président de la Collectivité la semaine prochaine selon toutes vraisemblances », explique Claude, lui-même motard depuis 40 ans. « Ces doléances vont servir d’appui au Préfet pour obtenir des fonds supplémentaires pour diminuer l’insécurité sur nos routes. Il y a urgence, en atteste le décès cette semaine d’un motard martiniquais à Grand-Case ». Parmi les doléances déjà avancées, on retrouve : application de la loi pour les deux roues en matière de vitesse et d’équipements de sécurité ; renforcement des contrôles ou encore la fin des rodéos.

Du côté des autorités, le problème d’insécurité routière est pris très à cœur. Les volets répressifs et préventifs vont être investis plus sérieusement afin de résoudre ce problème.
Saint-Martin apparait comme l’un des plus mauvais élèves français en termes de sécurité routière avec 400 accidents annuels pour 35 000 habitants.