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Un collectif de parents manifeste contre le port du masque dès le CP

Par Grégory Rohard      02 mars 2021 à 13h17
Un collectif de parents manifestait hier, mardi 2 mars, devant la Préfecture de Saint-Barthélemy et Saint-Martin. Ils protestaient contre l’application du port du masque rendu obligatoire dès 6 ans, et ont sollicité un assouplissement du protocole auprès du Préfet Serge Gouteyron.
C’est dans un esprit bon enfant et apaisé que près de 80 parents se sont regroupés hier dès 7 heures du matin, mardi 2 mars, devant les portes de la Préfecture des Îles du Nord. Ils dénonçaient l’obligation du port du masque applicable en Outre-mer depuis le 22 février dernier pour les enfants dès 6 ans. Une mesure incomprise par les parents qui s’inquiètent de l’impact du port du masque sur leur progéniture et du bienfondé de ce nouveau protocole sanitaire, décidé «sans concertation et sans explication». Pour Jean-René, présent parmi les manifestants, «c’est la façon de faire qui dérange. Cela a été imposé sans que ce ne soit justifié… ce n’est qu’une recommandation», explique-t-il, s’appuyant sur l’avis publié par le Haut Conseil pour la Santé Publique (HCSP).

« Des mesures… à discuter avec la communauté éducative »


«En cette période et/ou zone de circulation très active du virus SARS-CoV-2 et par précaution, le port d’un masque grand public adapté par les enfants dès l’âge de 6 ans à l’école élémentaire (du CP au CM2) est recommandé, en respectant les difficultés spécifiques, notamment comportementales». Tel est l’avis publié le 29 octobre 2020 par le HCSP et suivi par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus et des variants. Un avis repris le 26 octobre par le Conseil Scientifique qui guide le gouvernement dans ses décisions. Ce dernier préconisait alors des «mesures complémentaires à discuter en lien avec la communauté éducative en France». Parmi elles, «le port du masque dès l’âge de 6 ans, comme préconisé en Espagne, l’Italie, ou Allemagne…», explique le Conseil Scientifique. «Ce n’est basé sur aucune étude scientifique», déplore Jean-René qui regrette le manque d’informations relatives aux clusters dans les écoles de Saint-Martin et aux enfants infectés par le coronavirus depuis le début de l’épidémie. «Il y a une opacité qui dérange et qui nous pousse à nos poser des questions. S’ils veulent imposer le masque, il nous faut des chiffres pour comprendre et il faut que ce soit fait en toute transparence».

Une inquiétude pour le développement et la santé des enfants


Pour Amandyn Fanton, représentante du Collectif des parents de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, l’obligation du port d’un masque est une atteinte «à la liberté de choix Nous voulons rendre la responsabilité aux parents. Il n’appartient pas à l’Etat de décider pour nous. Nous estimons que la mesure n’est pas adaptée au territoire, à ses spécificités. Du fait de la chaleur, le port du masque est très délétère pour les enfants». Amandyn considère également le port du masque comme un frein aux apprentissages et notamment celui des langues sur un territoire où les enfants parlent différentes langues. «Ils ont besoin de voir le visage pour comprendre et apprendre», explique-t-elle. Georgina, elle, a fait le choix de ne pas remettre sa fille à l’école. «Ma fille de 9 ans refuse de porter le masque. Elle étouffe, elle a chaud et ne se sent pas bien», déplore cette maman. « Je voudrais que l’on me prouve l’utilité du masque chez les enfants», insiste-t-elle.

Une délégation reçue à la Préfecture


Parents et représentants du Collectif ont été reçus hier matin par le préfet des Îles du Nord, Serge Gouteyron, et en présence des services de l’Education Nationale. Amandyn Fontan s’est dite satisfaite de cet entretien de près d’une heure et au cours duquel les doléances des parents ont été exposées et écoutées. «Nous sommes convaincus du bienfondé de notre action et nos arguments sont légitimes. Ce qui a été décidé à Paris n’est pas en adéquation avec la réalité de notre territoire et de notre situation sanitaire actuelle… nous voulions le faire savoir». Si les arguments avancés par les parents ont été entendus, aucun assouplissement n’a été avancé par la Préfecture qui fera néanmoins état de cet entretien auprès des ministères à Paris. La représentante du collectif a d’ores et déjà annoncé qu’une nouvelle mobilisation aurait lieu le vendredi 5 mars à Marigot.

Le syndicat Se-Unsa monte au créneau


Après une lettre ouverte de parents d’une école privée et une pétition lancée sur internet, c’est au tour du syndicat Unsa de dénoncer le port du masque imposé dès le CP. «Le Se-Unsa Guadeloupe déplore une fois encore que les collègues aient appris l’évolution du protocole directement par le canal médiatique, sans concertations et discussions», explique celui-ci dans un communiqué. Le syndicat s’insurge également d’apprendre par la presse l’existence de 20 cas positifs dans les établissements au début des congés scolaires. «Voilà encore une preuve de l’inexistence du dialogue social dans notre académie», souligne-t-il. Le syndicat estime que ce nouveau protocole pose beaucoup de questions, notamment sur la vérification de cette obligation de norme des masques et de vigilance sur le port du masque. «La responsabilité des directeurs d’école et des enseignants doit se limiter à un devoir d'information aux familles et pas de contrôle», souligne-t-il. «Il reste urgent de donner un cadre clair et concret aux personnels, notamment aux directrices et directeurs d’école, quant à la conduite à tenir pour se protéger, protéger l’École et les élèves en cas de refus d’un parent». Le syndicat estime que ces manquements d’information et de transparence «vont engendrer dans les jours à venir des tensions au sein des établissements».

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