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Violences faites aux femmes : les pouvoirs publics se saisissent timidement de la question

Par Laura Bouaricha      30 novembre 2022 à 10h36


  Marche organisée contre les violences faites aux femmes le 19 novembre dernier (Photo d\'illustration)
Lucette Faillot, directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité, était de passage à Saint-Martin, ce mardi 29 novembre. À cette occasion, une conférence de presse était prévue pour parler des violences envers les femmes, notamment. Les associations expliquent être débordées. Les pouvoirs publics annoncent vouloir renforcer la communication sur les dispositifs existants.
«La situation des violences envers les femmes est relativement préoccupante», soulignait le préfet Vincent Berton dans ses propos introductifs à la conférence de presse, ayant comme thème les droits des femmes, mardi 29 novembre. À Saint-Martin, les chiffres pour violences conjugales sont difficiles à établir. Seules les interventions des gendarmes peuvent approximativement quantifier ce fléau.

213 interventions pour violences intrafamiliales
D’après les chiffres reçus par le lieutenant-colonel Wintzer, de janvier à octobre 2022, la gendarmerie a procédé à 213 interventions pour violences intrafamiliales, contre 215 en 2021. «47% de nos interventions se déroulent la nuit, ce qui représente 12% de nos interventions le soir», avait-il indiqué. Dans ces interventions, «75% des victimes sont des femmes et 17% des enfants». Le lieutenant-colonel avait exprimé que dans 64% des cas, l’agresseur est un conjoint ou ex-conjoint. «Nous intervenons régulièrement sur des adolescents qui violentent ou menacent leur mère», précise-t-il.
Pour Lucette Faillot, directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité, et le préfet Vincent Berton le phénomène des violences est sociétal. Il se répercute sur l’état psychologique des enfants et leur scolarité.

Les associations : acteurs principaux de l’aide aux victimes
À l’occasion de la conférence de presse, le préfet Vincent Berton s’est appuyé notamment sur les associations de terrain, considérées comme dispositifs existants dans cette lutte. D’abord, l’association Trait d’Union, grand acteur du territoire. Adhérents du réseau national France Victimes, Trait d’Union est agréé par le ministère de la Justice et fournit une aide à toutes les victimes d’infractions pénales. Elle apporte un soutien juridique, psychologique et social.

L’association dispose de deux appartements relais et héberge en urgence les femmes victimes de violences. Cette année, 22 femmes et leurs enfants ont pu bénéficier de cet hébergement d’urgence. Trait d’Union a également permis à des femmes d’accéder juridiquement à des téléphones grave danger, du nombre de 9.

Invité à une réunion de travail avant la conférence de presse, Trait d’Union a évoqué des difficultés à financer les deux appartements relais. «Un des deux logements est financé par la préfecture. Mais cela ne permet pas, sans autre source de financement, de subventionner deux appartements d’urgence à l’année. Nous risquons de nous retrouver en 2023 avec un seul appartement relais», confiait Olivier Fatou, président. C’est une grande problématique à laquelle l’État a renvoyé à la compétence de la Collectivité pour des logements sociaux qui permettraient d’héberger des mères de famille, victimes de violences.

L’État a également cité l’association Le Manteau. Elle intervient sur différents volets comme l’aide alimentaire, accompagnement social et administratif, la précarité, et l’hébergement pour les femmes et notamment celles de victimes de violences, avec 12 lits disponibles. Mais souvent ces lits sont insuffisants au vu de l’ampleur des besoins. Ensuite, la Croix rouge, acteur important en matière de sensibilisation, précaution, et information.

Si l’État et la Collectivité se sont emparés de la problématique des violences faites aux femmes, la réalité du terrain leur échappe. Les associations sont submergées par le travail et souvent stoppées dans leur marge d’actions en raison d’un manque criant d’accompagnement politique.

Des actions de communication comme début
Vincent Berton et Lucette Faillot ont expliqué vouloir mettre au point une communication plus poussée sur les dispositifs d’aides, d’ici 2023. Notamment par une plaquette recensant ces dispositifs. Les deux acteurs souhaitent s’attaquer aux violences sexistes au sein des milieux professionnelles. Ils ont également évoqué la volonté d’intervenir auprès des auteurs de violences et souhaitent s’inspirer des centres de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA) existant en France.

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