Retour des campeurs pour le week-end de Pâques

à la une Retour des campeurs pour le week-end de Pâques

Par Michael Scholze 19 avril 2022 à 11h29

Tradition depuis des décennies dans les Antilles, le week-end pascal est souvent synonyme de camping. Saint-Martin ne déroge pas à la règle. De nombreuses familles ont décidé de s’installer au bord des plages pour ce long week-end de Pâques.

Sélima et sa famille proviennent de Quartier d’Orléans. Depuis le jeudi 14 avril, ils ont établi leur campement sur la plage du Galion et ce, comme chaque année. «On fait ça depuis toujours», précise Sélima. «Chaque année, depuis que je suis toute petite, on vient en famille sur la plage du Galion pour cinq jours». Il en va de même pour Alexia et sa famille. «On ne l’avait plus fait depuis 2019 à cause du covid», explique la jeune femme. «On est là pour profiter du congé en famille et se retrouver tous en dehors de chez nous».

Tentes pour chaque membre de la famille, installation de cuisine de campagne, musique, … Tout est préparé pour passer plusieurs jours de convivialité. «On prépare cela plusieurs semaines à l’avance», ajoute Sélima. «On commande la nourriture, on nettoie les tentes, prépare les jeux». De vrais installations dignes d’un camp avancé.

S’il est difficile de notifier la genèse de cette tradition antillaise, le camping de Pâques est aussi une communion religieuse perpétuée d’année après année. «Le camping et le fait de dormir à la belle étoile représentent une manière de vie chaste et simple à l’image du Christ», explique Alexia. Le vendredi, on ne mange pas de viande, mais de la morue et des accras pour le vendredi Saint», enchérit Sélima.

Traditionnellement, cette période est aussi le moment pour installer des pièges pour capturer des crabes et préparer le Matoutou, plat d’origine indienne à base de crabes de terre.

Moins de monde que prévu

«Je suis surprise. Habituellement, la plage est noire de monde», s’étonne Sélima. «Une rumeur a circulé comme quoi les plages étaient payantes et qu’il fallait payer jusqu’à parfois 300€. Je pense que ça a freiné énormément de monde». La plage du Galion, généralement investie par les habitants de Quartier d’Orléans semblait bien vide de campeurs ce samedi matin. «Chaque quartier a son lopin de plage», conclut Sélima. «Les gens de Sandy Ground vont à Grande Cayes, nous au Galion et ainsi de suite».

Ce mardi, les campeurs replieront les tentes pour reprendre le cours de leur vie. «On veillera à bien nettoyer la plage. La collectivité nous a donné de quoi faire», narre Alexia.