Interview : Admiral T à l'affiche du Black on Black à Saint-Martin

Ta première chanson
J’avais 13 ans quand j’ai écris et interprété mon premier texte en sound system. Honnêtement, je ne me souviens plus exactement du titre mais une chose est sûre, c’est que c’était un texte engagé qui n’a pas laissé le public indifférent. Ça a été un déclic pour moi.

Comment tu définis ton style musical ?
Mon style musical de base est le reggae dancehall que j’ai mélangé au zouk et au gwoka, ce qui m’a donné une couleur musicale propre que j’ai appelée Mozaika, une mosaïque musicale et culturelle.

Ton meilleur souvenir en concert
En vingt-cinq ans de carrière, j’ai fait des concerts un peu partout dans le monde : New-york, Boston, Colombie, Chili, Allemagne, Kenya, Afrique du Sud, Tanzanie, Cameroun, Côte d’Ivoire, Nouvelle Calédonie, Madagascar etc… Dans chaque pays j’ai des souvenirs extraordinaires.
Je me souviens de la fois où j’ai chanté au Kenya au Uhuru Park devant plus de 10 000 personnes qui sont restées sous la pluie avec moi à sauter, danser et chanter, si bien qu’après le concert, ils ne voulaient pas me laisser partir. Ils ont envahis l’arrière scène ce qui a failli provoquer une émeute.

Une chanson qui te fait danser
Si je suis de bonne humeur et que j’ai envie de danser qu’importe le style musical dès que le morceau dégage une bonne vibe, je danse.

L'artiste avec lequel tu aimerais travailler
Je ne me pose jamais cette question à l’avance. Je fonctionne beaucoup à l’instinct et à la vibe selon les projets. Du coup, j’ai travaillé avec beaucoup de grands noms de la musique comme des moins connus et j’y ai pris le même plaisir.

Ton rêve le plus fou
Tous les jours je réalise mes rêves car je fais ce que j’aime avec ceux que j’aime.
En réalité, je ne suis pas un grand rêveur, j’aime la vie.

Tu connais bien Saint-Martin pour y être venu à plusieurs reprises. Quelle est ton opinion sur Saint-Martin? Comment analyses- tu ce territoire ?
Outre le fait que Saint-Martin a toujours été une île très prisée par les touristes du monde entier pour ces belles plages, ces nuits mouvementées, qu’elle a un lien particulier avec la Guadeloupe, et que j’y suis toujours très bien accueilli, je suis très admiratif devant la joie de vivre et la résilience des Saint-Martinois face aux dégâts causés par l’ouragan Irma. C’est un territoire qui est en train de se reconstruire. Il faudra compter avec lui dans les prochaines années.

Joyeux anniversaire !

À l’origine, le Black on Black, «c’était une soirée privée que j’organise depuis onze ans pour fêter mon anniversaire», confie Skelet, fondateur de Kalaboom, la société qui pilote l’événement. «J’ai eu jusqu’à 3 000 personnes alors j’ai voulu décliner le concept sur un festival de trois jours.» C’est chose faite cette année. Les festivités commenceront doucement jeudi, sur le front de mer de Marigot. «On propose une soirée cocktails ouverte à tous avec un DJ. Ambiance soft et chill de 19h à 23h.» C’est le lendemain que les choses sérieuses commenceront avec plusieurs concerts au Fort Louis ($135). «C’est la première fois qu’un tel événement est organisé à cet endroit», poursuit Skelet. «C’est un lieu symbolique avec une magnifique vue. Le premier soir, c’est ambiance zouk avec Franky Vincent, Christian Nara et DJ Fano.» Des bus feront la navette entre le front de mer et le fort. «Je précise que le ticket comprend les boissons et la nourriture à volonté.»
Samedi, trois établissements accueilleront des artistes aux influences variées : hip-hop français, musique latina ou encore soca ($25). Si Skelet a choisi «des artistes aux styles différents», il souhaite pérenniser «un festival de musique caribéenne. À terme, je voudrais avoir un artiste issu de chaque île des Caraïbes». Dimanche, ambiance beach vibes au El Zafiro ($35) avec notamment Patrice Robert, Admiral T ou encore Marvelus.

Billets en vente sur l’application Kband ou dans les bureaux de Kalaboom. Un test antigénique sera exigé à l'entrée. Il sera possible de se faire tester sur place.