La Guadeloupe a tremblé la semaine dernière

environnement La Guadeloupe a tremblé la semaine dernière

Par Grégory Rohard 29 juillet 2019 à 10h52

Rien d’anormal à ce que la terre tremble de temps à autres. Les Antilles sont même les régions où l’aléa et le risque sismique sont les plus forts du territoire national. La Guadeloupe a eu droit la semaine dernière à une piqûre de rappel.

Les Guadeloupéens ont été réveillés le jeudi 25 juillet dernier à 6h15 par un séisme modéré de 5,1 sur l’échelle de Richter. Localisée à seulement 19 km de profondeur et à 25 km au sud de La Désirade, la secousse courte mais intense, « a été clairement ressentie par les Guadeloupéens », indiquait la semaine dernière l’Observatoire Volcanologique et Sismologique de Guadeloupe. Quelques minutes plus tard, à 6h18, une réplique de magnitude 3,1 s‘est produite à 18 km au sud-est de Saint-François. « Tous les séismes ont des répliques… le contraire aurait été surprenant. Si un séisme de cette magnitude avait été bien plus profond il aurait été plus difficile de les détecter. Nous avons compté une dizaine de répliques mais nous n’avons communiqué que sur la plus énergétique », a expliqué Roberto Moretti, directeur de l’Observatoire Volcanologique et Sismologique de Guadeloupe. Des séismes d’origines tectoniques situés « sur une faille entre La Désirade et Marie-Galante… une faille normalement moins active d’un point de vue sismique. Les occurrences sont rares mais aujourd’hui c’est arrivé », a précisé Roberto Moretti. A Saint-Martin, le dernier séisme modéré enregistré date du 24 décembre 2017. De magnitude 5,8 sur l’échelle de Richter, la secousse avait été plus que largement ressentie par la population, caractérisée par un bruit sourd et persistant. Après une secousse sismique, la Préfecture recommande de : s’informer, écouter et suivre les consignes données par les autorités aux média ; informer les autorités de tout danger observé ; apporter une première aide aux voisins, penser aux personnes âgées et handicapées ; se mettre à la disposition des secours. Elle recommande en outre de ne pas téléphoner sauf en cas d’urgence absolue, d’évaluer les dégâts, les points dangereux et de s’en éloigner. Après la première secousse, se méfier des répliques : il peut y avoir d’autres secousses, ne pas prendre les ascenseurs pour quitter un immeuble, vérifier le gaz, l’eau, l’électricité : en cas de fuite, couper les alimentations, ouvrir les fenêtres et les portes, se sauver et composer le 18.

Quelques chiffres

De 2000 à 2010, les séismes ont provoqué près de 700 000 morts dans le monde. Si la France est globalement un pays à sismicité modérée, des séismes destructeurs ont eu lieu par le passé, aux Antilles. « Un séisme majeur, tel que ceux qui se sont produits en 1839 en Martinique et en 1843 en Guadeloupe, ferait, dans les conditions actuelles de vulnérabilité, des milliers de victimes et plusieurs dizaines de milliards d’euros de dommages », rapporte le Bureau de recherches géologiques et minières.