Quatre ans ferme pour un braqueur multirécidiviste

Le 13 décembre 2022, un vol à main armée est commis dans un magasin rue Kennedy à Marigot. Aux alentours de 17h30, deux individus masqués arrivent en scooter. L’un d’eux menace le gérant avec une arme à feu. Ils dérobent deux appareils électroniques et environ 200€ dans la caisse. Le système de vidéosurveillance exploité montre les mis en cause vêtus de vêtements sombres, les visages masqués et un scooter sans plaques d’immatriculation. Le braquage dure 1min23s.

Le tribunal va au-delà des réquisitions

Deux heures après les faits, les voleurs insèrent une carte SIM dans l’un des téléphones volés, permettant aux enquêteurs de les retrouver et de faire le lien avec un autre braquage commis quelques semaines plus tôt, le 30 octobre, dans une supérette. Grâce à un témoignage anonyme, l’un des auteurs sera identifié.

C.H. fait partie des victimes dont le magasin a été braqué le 30 octobre. Lors de son audition, la victime a fait savoir qu’un homme était entré avec une arme lui demandant d’ouvrir la caisse, tandis qu’un autre attendait à l’extérieur sur un scooter. Il indiquera que des billets sont tombés des mains du mis en cause. «D’après le groupe de discussion des commerçants, ce matin-là, il y avait eu cinq braquages», relate le tribunal. En plus des faits du 13 décembre, l’enquête a finalement permis de relier le prévenu, I.W. a trois braquages commis le 30 octobre.

Trois mois après les faits, I.W. est arrêté. «Grâce à des photographies extraites de caméras de vidéosurveillance, votre mère vous a reconnu», poursuit le tribunal. Lors de l’audition, I.W. a reconnu les faits et maintenait cette version au cours de l’audience du jeudi 23 novembre. «Elle venait d’où cette arme ?», questionne le tribunal. «Je ne me souviens plus. Elle n’était pas à moi», rétorque le prévenu. Il indiquera qu’elle appartenait à son complice. Aux différentes questions posées, I.W. reste détaché de l’affaire. Il a 12 condamnations à son casier judiciaire, dont la première remonte à 2014 pour vol aggravé.

«I.W. ne se sent pas très concerné par ce qui lui arrive aujourd’hui», indiquait la procureur dans sa réquisition. «Il a décidé de vivre comme cela, et n’a pas la volonté de rentrer dans le droit chemin». La représentante du ministère public requiert deux ans d’emprisonnement, ainsi qu’un mandat de dépôt au regard de la qualité de récidive légale. Ne souhaitant pas s’exprimer, et n’étant pas représenté par un avocat, I.W. a été condamné à 4 ans de prison ferme avec mandat de dépôt.