Relaxe dans une affaire de trio amoureux

Une banale affaire de cocufiage sur fond de pratiques sexuelles quelque peu débridées, voilà ce qui a amené le tribunal à tenir séance une heure durant vendredi 5 mai. En toute sincérité, E.B. un Saint-Martinois âgé de 28 ans explique sa situation : il vit avec T.B., sa compagne et l’enfant qu’ils ont eu ensemble, mais il a une autre partenaire, V.V. avec qui il s’adonne à des plaisirs charnels, en compagnie parfois d’une tierce personne recrutée sur internet par sa maîtresse avec qui il a également un enfant. Cette dernière, tout à fait au courant de la situation, admet fort bien que E.B. puisse ainsi virevolter de femme en femme au gré de ses pulsions, mais il n’en va pas de même pour T.B. qui n’a pas apprécié d’apprendre que ce petit jeu durait depuis plus de quatre ans sans qu’elle s’en aperçoive.

Une fois le pot aux roses découvert, T.B. et V.V. décident de se rencontrer et plutôt que de s’entredéchirer pour l’homme qu’elles partagent, elles décident de lui donner une bonne leçon. Elles convoquent alors E.B. ensemble pour une entrevue explicative. Celui-ci se sentant piégé, montre des signes de violence, qu’il est difficile d’apprécier tant les témoignages à ce sujet sont différents : selon V.V., la plaignante, il l’aurait frappée au visage avec une pierre avant de briser la lunette arrière de son véhicule dans lequel se trouvait leur jeune enfant. T.B. quant à elle ne se souvient pas de l’agression physique mais confirme le jet de pierre sur la voiture. Quand à E.B., il nie, tout en bloque ou presque : il affirme ne pas avoir été violent avec quiconque et reconnaît tout de même avoir brisé la vitre de l’auto… à main nue !

L’histoire aurait pu s’arrêter là mais le lendemain, alors que tout le monde semble s’être calmé, E.B. rend visite à V.V. à son domicile et se fait arrêter par les gendarmes qui déboulent quelques minutes après avoir été appelés par le fils aîné de V.V.. Le ton monte, les insultes fusent et l’homme est emmené au poste pour y être placé en garde à vue durant laquelle on découvre qu’il détient un pochon de cannabis (pour se faire des tisanes, dit-il). Depuis ce jour, V.V. a déménagé en Martinique avec sa progéniture et T.B. ne semble plus disposée à vivre le grand amour avec E.B. qui est finalement relaxé pour les faits qui lui ont été reprochés. Il devra tout de même s’acquitter d’une amende de 600 €.