Un jeune homme jugé pour agression sexuelle à Saint-Barthélemy

justice Un jeune homme jugé pour agression sexuelle à Saint-Barthélemy

Par Diane Pezeron-Dubois 15 juin 2023 à 16h55

Les faits se sont déroulés dans la nuit du 14 juin 2021. Photo © Le Pélican

P.L. comparaissait devant le tribunal de Saint-Martin, ce jeudi 15 juin. L’homme âgé de 25 ans est accusé d’agression sexuelle envers une jeune femme le 14 juin 2021 à Saint-Barthélemy. Le délibéré est attendu pour le 22 juin.

Il est environ 4h dans la nuit du 14 juin 2021 lorsque les gendarmes se rendent sur les lieux de l’alerte à Saint-Barthélemy. Ils ont été appelés par une jeune femme, en état de choc, qui accuse P.L. de l’avoir agressée sexuellement. Un peu plus tôt dans la nuit, le jeune homme s’est introduit chez elle par la baie vitrée pendant que la victime dormait avant de se glisser dans son lit et de s’endormir à son tour. Se réveillant pendant la nuit, P.L. aurait alors commencé à pratiquer des actes sexuels sur la jeune femme à travers des attouchements génitaux. M.L. se réveille et pousse des hurlements, réveillant par la même occasion sa colocataire qui dormait dans la même chambre.

«ON DOIT S’ASSURER DU CONSENTEMENT DE LA PERSONNE»

Jeudi 15 juin, à la barre du tribunal de Saint-Martin, P.L. apparaît calme. Lui et la jeune femme se connaissent depuis plusieurs mois et ont entretenu des relations intimes occasionnelles avant que M.L n’y mette un terme. Le jeune homme confirme s’être introduit dans la chambre ce soir-là et ne nie pas non plus les actes sexuels. Mais il affirme que les deux individus avaient l’habitude, lorsqu’ils dormaient ensemble, de se réveiller mutuellement via une relation sexuelle avant d’ajouter que la jeune femme avait montré des signes de conscience pendant l’acte. Le prévenu a également affirmé que leur relation était sentimentale. Un fait nié par la jeune femme. Ayant quitté la région, elle n’était pas présente à l’audience et n’était pas représentée par un avocat. Elle a fait parvenir une lettre au tribunal dans laquelle elle affirme «avoir toujours été claire et directe» avec P.L. en ne souhaitant pas avoir une relation sérieuse. La victime ajoute également qu’elle n'était pas consciente au moment des faits.

Le procureur a déclaré que «la relation ambigüe entre les deux individus l’était plus pour P.L. que pour la victime. Quand on rentre chez quelqu’un de nuit et que l’on a ce type d’acte, on doit s’assurer du consentement de la personne», a-t-il ajouté. Le procureur a requis 8 mois d’emprisonnement avec sursis pour le jeune homme.

Selon l’avocat de la défense, Me Barreiro, son client n’a pas un profil de prédateur sexuel et n’a pas cherché à fuir face aux événements. «Le comportement de la victime est étonnant quand on sait qu’elle a cherché de nombreuses fois à joindre l’accusé après les faits. Les messages échangés entre les deux individus le soir des faits montrent la possibilité d’une rencontre plus tard dans la soirée et prouvent que P.L. n'avait pas la volonté de commettre une infraction», ajoute-t-il. La délibération est prévue le 22 juin.