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societe Après la prison, «j’ai des troubles de stress post-traumatique»

Par Laura Bouaricha 19 mai 2022 à 18h50

En 2021, la justice accusait Mathieu d’avoir dirigé des jeunes d\'une cité en Guadeloupe, entraînant des faits de violences. Durant 5 mois, le trentenaire purgeait sa peine au centre pénitentiaire de Basse Terre, en Guadeloupe. Originaire de Saint-Martin, Mathieu* témoigne d’une fracture avec ses racines, dont un enfermement duquel il garde des séquelles aujourd’hui.

Comment est la vie en centre pénitentiaire ?
La vie en prison c’est savoir rester avec soi-même, garder ses opinions et commentaires, et s’éloigner des autres détenus au maximum, par mégarde de se retrouver dans un conflit. C’est s’adapter au quotidien dans une cellule à 12 personnes, où les lits sont superposés et les conditions d’hygiène dégradées. Il n’y a aucune vie privée. Les toilettes sont dans la même cellule, qui fait la taille d’un salon. Si une personne s’en va faire ses besoins on est 11 à prendre l’odeur même dans nos heures de...