Gendarmerie : les Îles du Nord prennent leur autonomie de la Guadeloupe

societe Gendarmerie : les Îles du Nord prennent leur autonomie de la Guadeloupe

Par Juliette Leclercq 15 janvier 2024 à 10h33

Le colonel Maxime Wintzer-Wehekind est le premier commandant.

La prise d’armes du nouveau commandement de gendarmerie a eu lieu, samedi 13 janvier, à la pointe Babit qui offre une vue symbolique sur Saint-Barthélemy. Le colonel Maxime Wintzer-Wehekind devient le premier commandant.

Samedi 13 janvier, la création du commandement de gendarmerie de Saint-Barthélemy et Saint-Martin a été officialisée par une cérémonie militaire à la pointe Babit en présence de Lionel Lavergne, commandant de la gendarmerie de l’Outre-mer.

Autonomie de décision

«C’est le sens voulu par l’histoire et le ministre de l’Intérieur de créer sur les Îles du Nord un état de plein exercice avec des services plus autonomes», a expliqué le général Lionel Lavergne. «Nous avons donc créé une nouvelle gendarmerie à Saint-Martin et Saint-Barthélemy sur la base de l’ancienne compagnie qui dépendait jusqu’à lors de la Guadeloupe». Pour le général, c’est une étape «en cohérence avec une réforme territoriale débutée en 2007».

Le commandement reste lié à la Guadeloupe pour un éventuel soutien. «Mais sur le plan opérationnel, le commandement devient décisionnaire. Le supérieur hiérarchique du colonel Maxime Wintzer-Wehekind, ce n’est plus la Guadeloupe mais moi-même», a précisé le général Lionel Lavergne. Dans le cadre des annonces faites au niveau national l’année dernière, une brigade mobile doit être installée à Sandy Ground dans les mois à venir. Des moyens supplémentaires vont également être mis en place pour renforcer la police judiciaire et le renseignement. Actuellement, 200 gendarmes sont en poste pour les deux îles.

«C’est un immense honneur d’être le premier commandant de ce commandement de gendarmerie», a déclaré le colonel Maxime Wintzer-Wehekind. «C’est une énorme responsabilité. Nous devons bâtir un édifice solide, surtout sur un territoire comme ici avec les aléas climatiques».