Une conductrice devant le tribunal après un accident de la route

C’est aux alentours de 5h du matin, le 26 avril 2022 que M.B. percute un autre véhicule arrivant en face, sur la RN7 vers Pic Paradis. Elle est sous l’emprise d’alcool (0,8g/l dans le sang) et de stupéfiants. Après les faits, M.B. rentrera chez elle. Les forces de l’ordre l’identifieront grâce au numéro d’immatriculation du véhicule laissé non loin du lieu de l’accident et la femme sera interpellée à son domicile deux heures plus tard. Son permis est immédiatement suspendu pour une période de 6 mois et le véhicule es saisi.

Aux gendarmes, M.B. expliquera avoir fait la fête pendant près de 36h. «Quelqu’un devait vous ramener à la maison, mais vous a fait un faux plan. Vous avez aussi indiqué que vous étiez entrain de vous endormir au volant et que vous prévoyiez de vous arrêter», relate le tribunal. «En effet. J’ai tapé ma tête et je n’ai pas de souvenirs. Je sais qu’on m’a ramené chez moi après que j’ai mis la voiture en sécurité», rétorque la prévenue à la barre jeudi 30 juin. Les deux conducteurs impliqués dans l’accident ont été vus par un médecin et présentent de légères blessures. La victime a reçu deux jours d’incapacité de travail, et la prévenue 1 jour.

Une descente aux enfers

Dans sa réquisition, le ministère public parle de «faits de blessures aggravées». Il indique, «nous avons des pièces permettant de caractériser les faits». Il requiert au tribunal d’entrer en voie de condamnation avec une peine de «100 jours amende, huit mois de suspension de permis, la confiscation du véhicule et 75€ d’amende de 4e classe».

L’avocate de la conductrice a indiqué que cette soirée avait été une descente aux enfers pour sa cliente. «Elle était en cours de séparation après une relation conflictuelle avec son compagnon. Ce n’est pas une excuse, mais cette soirée a été à lourde de conséquences pour elle». Concernant le délit de fuite pour lequel comparait M.B., l’avocate a indiqué, «elle ne s’est pas arrêtée pour échapper à ses responsabilités. Elle n’avait juste plus le contrôle d’elle-même. Deux heures après les faits, elle était chez elle en train de dormir». L’avocate a demandé la relaxe de sa cliente sur ce délit et a également souligné que M.B. était mère d’un enfant, qu’elle s’était depuis cet accident reprise en main, insérée socialement et professionnellement.
Avant de rendre sa décision, le tribunal a donné la parole à la prévenue. «J’assume entièrement mes erreurs», a -t-elle indiqué aux juges.

Le tribunal a relaxé la conductrice prévenue sur les délits de fuite, de conduite sous emprise d’alcool et stupéfiants. Elle est déclarée coupable pour le surplus, à savoir la gravité de l'accident et condamnée à quatre mois d’emprisonnement assorti d’un sursis valable 5 ans, huit mois de suspension de permis, la confiscation de son véhicule et 75€ d’amende.